Carnet de route

Clochetons de Plan Praz

Le 20/07/2025 par Pascal R

Cette année il aura fallu jongler avec les aléas du temps en juillet. Les deux précédents weekends ont été annulés. Celui-ci part mal. En effet la journée du samedi vient d’être annulée aussi (on a bien fait !!!) et la sortie du dimanche prévue au Luisin est trop longue pour la fenêtre météo annoncée. Alors on fait quoi pour sauver la seule journée du mois qui nous reste ?

Le problème est le suivant : trouver une course de niveau correct mais pas trop dur quand même, facilement accessible par les remontées, sans trop de monde, qui permette de redescendre en début d’après-midi au plus tard. Cyprien planche le samedi soir sur ses topos. La solution viendra à 7 heures le matin sur le parking, énoncée aux quatre présents (Bruno, Kerstin, Oscar et Pascal), avec la proposition d’aller faire la traversée Clocher-Clochetons à Plan Praz. Banco !

Au télé l’affluence est raisonnable. Au milieu des touristes asiatiques on reconnait un groupe d’initiateurs CAF en stage, quelques cordées de grimpeurs « modernes » ainsi qu’un alpiniste revenant de la belle époque en bandes molletières (encore blanches), sac en toile et piolet bois qui part on ne sait où, probablement tourner une vidéo historique !

A l’attaque du Clocher il y a quand même deux cordées devant dont une qui prend son temps. Cyprien s’impatiente et décide de court-circuiter le dit Clocher en prenant une vire sur la gauche. Kerstin et Pascal décident courageusement de suivre Cyprien sur sa corde. Bruno et Oscar suivent en autonomie. Pas de « grand » Clocher mais deux cordées doublées avant de passer au « petit » Clocher.

Ça monte et ça descend sans problème jusqu’à la fameuse tyrolienne entre le premier et le deuxième Clocheton. Quatre paire d’yeux regardent alors le vide de façon dubitative !  Après quelques essais Cyprien « le Gaucho » arrive à faire la boucle autour des pieux en fer fichés dans la plateforme de l’autre côté et deux nœuds plus tard la tyrolienne est installée. Le Gaucho passe et nous invite à le rejoindre. Le groupe envoie l’ancien tester la manœuvre. S’il passe ça devrait passer pour les autres. Ça passe* !

Petite remontée puis beau rappel légèrement pendulaire à la descente du deuxième Clocheton. Pour gagner du temps Cyprien mouline tout le monde en bas. Comme cela nous avons le temps de bien voir le dessert qui suit : la bonne fissure «chamoniarde » bien renfougne, qui défend l’accès à la dernière tour. Instant de doute.

Là aussi ça passe, de façon plus ou moins orthodoxe il faut bien le dire. La fissure en question est malcommode, ni assez étroite ni assez large, le sac gêne, les murs sont bien lisses, les grosses accrochent difficilement. Heureusement il y a la petite cordelette rouge qui sert de pédale au milieu. Une fois le pied dedans c’est gagné. On attrape alors de bonnes prises, la boîte à lettre se passe facilement, le sommet du troisième Clocheton se trouve juste derrière. S’en suit un dernier rappel, une petite traversée expo mi rocheuse–mi herbeuse et l’on arrive à la brèche où les cordes rentrent à nouveau dans le sac.

Sur le retour le temps est menaçant, certains sentent quelques gouttes mais finalement rien ne nous tombera dessus. On aura même à nouveau du soleil à la terrasse du Cab’ en savourant la récompense.

Un grand merci à Cyprien pour sa courtoisie et son efficacité. Un grand bravo à Bruno et Oscar pour avoir joué les voltigeurs de circonstance ainsi qu’à Kerstin pour avoir pris sur elle en passant la tyrolienne. Une pensée sympathique à l’ancien pour avoir montré l’exemple quand il le fallait.   

Pascal P

*Post Scriptum : Il parait que le guide Antoine Cayrol a fait le saut en 2017 !!!!!!